Déclaration des droits de l’arbre
Une déclaration des droits de l’arbre a été signée,le 5 avril 2019 à l’Assemblée nationale. La première racine d’une potentielle protection légale en France.
Face au constat désarmant des maltraitances faites aux arbres, une déclaration des droits de l’arbre a été proclamée en avril 2019 à l’Assemblée Nationale par les membres actifs de l’association A.R.B.R.E.S.
Cette association a été fondée Mr Georges Feterman pour la préservation des arbres remarquables.
Elle est soutenue par d’autres éminents spécialistes et biologistes de l’arbre dont anciennement Mr Robert Bourdu puis Mr Francis Hallé.
Cette charte des droits de l’arbre a été signée par Mr Guy Geoffroy, Maire de Combs la Ville (voir Rencontre janvier 2020).
Suite à cette annonce et à de nombreux constats fait par des citoyens de Combs, et allant à l’encontre de la déclaration des droits de l’arbre, les Coquelicombs ont adressé un courrier à Mr le Maire pour l’interpeller sur la question du respect de la charte.
Ci-dessous la déclaration des droits de l’arbre, également disponible sur le site de l’A.R.B.R.E.S :
Article 1
L’arbre est un être vivant fixe qui, dans des proportions comparables, occupe deux milieux distincts, l’atmosphère et le sol. Dans le sol se développent les racines, qui captent l’eau et les minéraux. Dans l’atmosphère croît le houppier, qui capte le dioxyde de carbone et l’énergie solaire. De par cette situation, l’arbre joue un rôle fondamental dans ’équilibre écologique de la planète.
Article 2
L’arbre, être vivant sensible aux modifications de son environnement, doit être respecté en tant que tel, ne pouvant être réduit à un simple objet. Il a droit à l’espace aérien et souterrain qui lui est nécessaire pour réaliser sa croissance complète et atteindre ses dimensions d’adulte. Dans ces conditions l’arbre a droit au respect de son intégrité physique, aérienne (branches, tronc, feuillage) et souterraine (réseau racinaire). L’altération de ces organes l’affaiblit gravement, de même que l’utilisation de pesticides et autres substances toxiques.
Article 3
L’arbre est un organisme vivant dont la longévité moyenne dépasse de loin celle de l’être humain. Il doit être respecté tout au long de sa vie, avec le droit de se développer et se reproduire librement, de sa naissance à sa mort naturelle, qu’il soit arbre des villes ou des campagnes. L’arbre doit être considéré comme sujet de droit, y compris face aux règles qui régissent la propriété humaine.
Article 4
Certains arbres, jugés remarquables par les hommes, pour leur âge, leur aspect ou leur histoire, méritent une attention supplémentaire. En devenant patrimoine bio-culturel commun, ils accèdent à un statut supérieur engageant l’homme à les protéger comme « monuments naturels ». Ils peuvent être inscrits dans une zone de préservation du patrimoine paysager, bénéficiant ainsi d’une protection renforcée et d’une mise en valeur pour des motifs d’ordre esthétique, historique ou culturel.
Article 5
Pour répondre aux besoins des hommes, certains arbres sont plantés puis exploités, échappant forcément aux critères précédemment cités. Les modalités d’exploitation des arbres forestiers ou ruraux doivent cependant tenir compte du cycle de vie des arbres, des capacités de renouvellement naturel, des équilibres écologiques et de la biodiversité.
Ce texte a pour vocation de changer le regard et le comportement des hommes, de leur faire prendre conscience du rôle déterminant des arbres au quotidien et pour le futur, en ouvrant la voie à une modification rapide de la législation au niveau national.
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